Synthèses variétale nationale et régionale Pois d'hiver - 2021

Les semis des pois d’hiver ont lieu courant novembre dans de bonnes conditions. Puis, les températures douces permettent une levée rapide et homogène. L’arrivée progressive du froid durant les mois de décembre et janvier permettent aux pois de s’endurcir. En revanche en février-mars, les alternances de gelées et de températures douces sont à l’origine de blessures au sein des tissus des pois, ces dernières constituant des portes d’entrée à la bactériose (peu observée dans le Sud). Cette maladie fait son apparition dans les parcelles en mars, et s’amplifie lors des gelées d’avril. Ces gels d’avril occasionnent également des avortements d’apex, les pois d’hiver ayant à cette période initié leur floraison. Ces gels de printemps, indépendants de la tolérance intrinsèque des variétés au gel d’hiver, impactent l’ensemble des variétés de pois. Le temps sec s’installe à partir de la mi-février et favorise l’expression de chlorose ferrique et des retournements dans les cas les plus graves de bactériose. Le mois de mai, doux et humide, permet aux pois d’émettre de nouvelles tiges en partant de la base des plantes mais également au niveau des bourgeons axillaires se trouvant à l’aisselle des feuilles. Les floraisons sont retardées mais ces nouvelles tiges permettent aux pois de compenser la perte des bourgeons principaux. La floraison se poursuit avec des durées plus longues qu’à l’accoutumé, permettant la mise en place de 4 à 12 étages de gousses selon les secteurs et l’état végétatif des pois. Enfin, les pluies de juin retardent les récoltes, et impactent parfois fortement la qualité des graines (germination, égrainage, champignons saprophytes…), notamment dans les régions CentreOuest et Est. Les rendements ont finalement atteint en moyenne 30 à 35 q/ha.

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