Publié le 06 décembre 2022
Modifié le 06 décembre 2022
Synthèse variétale colza - Regroupement Nord-Ouest Résultats définitifs - 2020-21
La campagne a dans l’ensemble bien démarré en Normandie, Bretagne, Ouest Ile-de-France et Ouest des Hauts-deFrance. Les choses n’étaient pas si faciles dans l’Oise, l’Aisne, la Sarthe, la Mayenne, l’Orne où le sec jusque fin septembre a pénalisé les levées. Puis, jusque début novembre, le temps était frais et humide et a laissé place à un hiver doux et encore très pluvieux. Les racines ont pu être fragilisées en sol peu filtrant. Dans les exploitations d’élevage et dans les bons limons, on observera souvent des regains de croissance en fin d’automne. Côté insectes, au cours de l’automne, c’est assez calme, jusqu’à l’arrivée échelonnée de novembre à fin janvier des larves d’altises. Les infestations restaient gérables, à l’exception de plusieurs secteurs historiques de Normandie, IDF et Picardie notamment.
Le gel de février a impacté le colza d’autant plus s’il était associé à des problèmes d’implantation, d’hydromorphie et/ou d’infestation larvaire. Des pertes totales de biomasse et des retournements sont à déplorer en Normandie et Hauts-de-France. Dans les zones continentales, des stress hydriques se manifesteront ensuite entre mars et avril. Pour les bassins au Nord de la Bretagne, la floraison arrive plutôt tardivement cette année (début avril) et s’est prolongée jusque tard (fin mai), permettant à certaines parcelles impactées par le gel d’avril de refleurir en mai sous un très bon rayonnement. Malgré les cumuls de facteurs négatifs (gel et méligèthes notamment), des compensations parfois spectaculaires sont observées pour des parcelles fortement dégradées jusqu’alors. Le colza nous a rappelé en 2021 jusqu’où il peut compenser, à condition de bénéficier d’une météo favorable en mai/juin et d’une bonne qualité d’implantation pour démarrer la campagne.
Finalement, après des récoltes tardives voire très tardives (Hauts-de-France, Seine-Maritime notamment), les rendements parcellaires - toujours très variables - se concentrent en grande partie dans la fourchette 35-38 q/ha pour les régions du Nord-Ouest de la France. Des pointes à 52-55 q/ha sont enregistrées un peu partout.