Publié le 06 décembre 2022
Modifié le 06 décembre 2022
Synthèse variétale colza - Regroupement Centre-Ouest - Résultats définitifs - 2021-22
Comme d’habitude, le début de campagne est marqué par des conditions sèches de mi-août à mi-septembre. Les semis sont très étalés - en tendance plus précoces - mais il faut souvent attendre les pluies de mi-septembre pour déclencher la germination. Les levées sont assez variables et parfois échelonnées. Les noctuelles terricoles font un carnage, du jamais vu en colza en fréquence et en gravité. Arrivée tardive des grosses altises, le risque est modéré en adéquation avec le retard de développement de nombreux colzas. Les larves de grosses altises sont peu nombreuses en entrée d’hiver. Malgré des faims d’azote marquées, les biomasses sont correctes.
Les populations de larves de grosses altises explosent pendant l’hiver, combinées à une reprise de végétation classique mi-février, certaines parcelles peinent à entamer la montaison. La météo instable complique le piégeage et la gestion du charançon de la tige du colza. La floraison est précoce, dès la mi-mars, et accompagnée de stress hydrique en terres superficielles (limitation du nombre de siliques/m²). Le vol de méligèthes est précoce fin février, le colza n’a pas encore de fleurs. Ils sont fréquents avec des populations parfois difficiles à gérer.
La nouaison est réussie avec un rayonnement exceptionnel. Les hampes sont assez régulières et fournies en siliques. Les charançons des siliques/cécidomyies sont faiblement présents tandis que les pucerons cendrés doivent être surveillés de près. L’orobanche rameuse reste timide et tardive sur l’ensemble de la campagne.
La fin de cycle est difficile avec un déficit hydrique continu, le nombre de graines/m² est réduit. Le PMG, dernier mécanisme de compensation, est faible à correct. Le colza peine à assurer le remplissage dans ce contexte climatique chaud et sec. Localement, les orages de grêle sacrifient aussi le rendement. Visuellement les colzas ne payent pas de mine mais ils sont la bonne surprise des cultures d’hiver. La moyenne en régions est estimée à 29 q/ha. SEC est le mot-clé de la campagne 2022 : depuis l’état du sol au semis jusqu’au taux d’humidité des graines à la récolte.