Le rendement et la qualité de la graine s’améliorent pour le pois et la féverole

La 2ème édition du « Carrefour pois et féverole » organisée par Terres Inovia le 22 novembre 2022 a été l’occasion de rappeler qu’en pois, un progrès génétique important est constaté sur plusieurs caractères. Au niveau du rendement, premier critère de choix variétal pour l’agriculteur, des études en pré et en post-inscription montrent un gain de +8 à +12 q/ha (par rapport à la référence Isard) en une quinzaine d’années en pois d’hiver. En pois de printemps, le gain est moins important mais reste conséquent avec +7q/ha en 13 ans (par rapport à la référence Kayanne, étude réalisée en post-inscription). Le progrès génétique en rendement ne s’est pas fait au détriment de la teneur en protéines qui a même progressée. Ainsi certaines variétés récentes de pois d’hiver ont 1,5 point en plus de protéines (par rapport à Isard). En pois de printemps, le gain est encore plus important avec des variétés qui possèdent jusqu’à presque 2 points de protéines en plus (par rapport à Kayanne). Un progrès important a été réalisé au niveau de la résistance à la verse avec des hauteurs à la récolte plus importantes en pois d’hiver et de printemps. Au niveau de la résistance au froid du pois d’hiver, la variété Isard qui était la référence est maintenant rattrapée par des variétés récentes.

Même si le progrès génétique a été moins rapide en féverole, on note également un progrès génétique significatif sur le rendement. La productivité de la féverole d’hiver Axel (2013) est de 10 % supérieure à celle d’Irena (2001) et 20 % à celle de Diva (2001). Même s’il n’y a pas eu de progrès notable en rendement depuis Axel, certaines nouvelles variétés inscrites s’en rapprochent en améliorant d’autres critères comme la teneur en protéines et la résistance au froid. En féverole de printemps, le progrès en rendement est plus important qu’en type hiver malgré la chute importante des surfaces de ce type variétal ces dernières années. Depuis la référence Espresso inscrite au début des années 2000, le potentiel de rendement de la culture a fortement progressé : +10 et +15 % dans les années 2010 puis encore +15 à +25 % pour certaines inscriptions récentes 2020-2021. Comme en pois, le progrès génétique de la féverole en rendement ne s’est pas fait au détriment de la teneur en protéines en féverole d’hiver tandis que la teneur en protéine a progressée pour certaines variétés de féverole de printemps. La teneur en protéines de certaines variétés est supérieure de 1 % par rapport à celle d’Espresso. Le « rendement protéines » supérieur à la référence Espresso pour la plupart des dernières variétés inscrites. On peut noter également en féverole de printemps l’augmentation du nombre de variétés à faible teneur en vicine-convicine (intéressantes pour certains débouchés en alimentation animale ou humaine).